Tout commence ici...

Edito: jeudi 5 novembre 2009
Salut à tous!
Merci à ceux qui ont pris le temps de lire mon 1er article et de me laisser un message, ça fait chaud au coeur.
News officielles pour les vacances de Noël: je serai de retour au pays le 19 décembre, mais pitié, j'aurai besoin de dormir. Je n'en peux déjà plus physiquement, les nuits sans sommeil s'accumulent, alors j'aurai besoin de quelques jours pour récupérer.

Pour info...
Etant donné mon emploi du temps de dingue, mes articles sont tous publiés au moins un bon mois après les évènements. Désolée pour ça, mais je ne pourrai pas faire mieux...
Je ne peux pas publier beaucoup de photos sur le blog, donc je met régulièrement en ligne des slideshows provisoires.
N'hésitez pas à me laisser des commentaires, rien ne pourra me faire plus plaisir! En tout cas, bonne lecture et à très vite!
Amélie

mercredi 28 octobre 2009

Des baleines, du phoque et du castor.

Samedi et dimanche 26 et 27 septembre, petit weekend avec le Club International à Tadoussac, petite ville au bout de l'estuaire du St-Laurent connue pour ses baleines (d'où le titre, ha ha ha).







8h de trajet. Dans un des célèbres bus jaunes, ceux qui font très "film américain", super cools en apparence, super pas confos en l'occurence. Enfin au moins les fenêtre fermaient, pas comme l'an dernier en plein hiver pour aller au Carnaval de Québec.









Finalement le trajet passe plutôt rapidement. Notre chauffeur de bus est vraiment sympathsique (à prononcer à la québécoise, avec le "s"), et plus on remonte vers le nord de la province, plus les feuilles deviennent rouges et le paysage spectaculaire. On dort, on lit, on étend nos jambes comme on peut, on fait une pause pique-nique et on en profite pour visiter une cathédrale horriblement kitch, comme ils savent si bien les construire ici (sans rancune). Les collines se font de plus en plus hautes, Hélène a de plus en plus peur des pentes (et oui, Hélène a la phobie des pentes...), et on aperçoit finalement la mer. Petite traversée en ferry de l'embouchure du fjord du Saguenay, et nous voilà à Tadoussac, dans une auberge de jeunesse rustique chaleureuse mais vraiment, vraiment poisseuse (ahhhh la cuisine: vision d'horreur totale).


Petite balade internationale dans les bois environnants qui surplombent le petit port, coucher du soleil, et promenade sur la plage avant de rejoindre l'auberge pour un repas... euhhh. A un moment Hélène est passée devant la cuisine, et, je vous ai parlé de la cuisine, non? Imaginez en plus dedans un mec au look de motard-bûcheron, veste en cuir et vieux jean plein de terre, en train de trancher une viande dégoulinante de sang. Berk, berk, berk. Au menu, dégustation de phoque, tourte de castor (sérieux), et je ne me rappelle même plus du dessert tellement le reste m'a traumatisé. Pour un compte-rendu complet de la dégustation de phoque, voir les vidéos ci-dessous. Deux mots: semelle, poisson. Par contre la tourte au castor était mangeable. Si, si.















Soirée très sympathsique dans les canapés moelleux à jouer à un genre de jeu de mimes. Absence totale de nuit pour cause de musique ultra-bruyante (Claude François, etc) provenant du bar situé juste en dessous de notre chambre, du parquet du couloir qui grinçait dès qu'on marchait dessus et de hurlements vers les 4h du mat' de Jenny, la responsable du club, qui s'est prit de l'eau en pleine figure et en plein sommeil par une bande de joyeux blagueurs.


La forme totale pour attaquer la sortie sur le St-Laurent, le lendemain matin, pour aller observer les baleines. Pour info, j'ai refusé d'y aller l'an dernier parce-que je trouvais l'idée de 25 bateaux tous au taquet se précipitant sur le moindre aileron de baleine carrément naze. Et puis, bon, les temps changent et les principes aussi.


Pour comprendre l'expérience qu'on a vécu, il faut d'abord vous imaginer une trentaine d'internationaux déjà tous en anorak à qui on fournit une salopette de pêcheur ultra-rembourrée et une veste mi-anorak, mi-gilet de sauvetage trop grande pour tout le monde. Il faut ensuite vous imaginer trente bibindums titubant tant bien que mal vers trois zodiaques, un capitaine d'excursion aux blagues plus que douteuses, un St-Laurent qui ressemble à une mer d'huile, et le soleil plus brouillé qu'un poème de Baudelaire.





Le début m'a vite gavé. Effectivement, c'était pitoyable. Tous ces bateaux à l'affût de la moindre baleine, se communiquant même entre eux les positions des mammifères. Berk. Et puis je me suis laissée prendre au jeu. Rien que pour la vue magique sur le St-Laurent, ça valait le coup. Ça faisait du bien d'être en mer (l'eau est déjà salée à cette hauteur de l'estuaire), le zodiac allait vite. On n'a tout d'abord vu que de petites baleines bleues, dont on aperçoit seulement le dos, mais ensuite, on a eu la chance de voir des baleines à bosse, et les baleines à bosse, quand elles replongent vers les profondeurs, sortent la queue hors de l'eau (pitié, pas de jeux de mots foireux). Et je dois avouer que c'était impressionant (voir les vidéos!! Sur certaines, il y a un espèce de bip pénible, mais elles valent quand même le coup)





Bon gros déjeuner dans un fast-food, et retour sous des trombes de flotte. C'est sûr, ça n'était pas le Carnaval de Québec (un de mes meilleurs souvenirs de l'an dernier), mais ça restera une super expérience! Et puis allez, je ne vais pas me plaindre: c'est pas donné à tout le monde de goûter du phoque et du castor, et de voir des baleines sur le St-Laurent.

mercredi 7 octobre 2009

Dalaï Lama, quand tu nous tiens...

Samedi 3 octobre.


Debout à 4h30. Crevée, pas grave, l'occasion est exceptionnelle: j'ai pu obtenir une place pour une conférence du Dalaï Lama (ni plus ni moins) spécialement réservée aux futurs professeurs.

Le lieu: l'Université McGill, une des meilleures du pays, à Montréal. Deux heures de bus, sous la pluie, en compagnie de 50 autres profs et élèves de la School of Education de Bishop's. Pas folle, la guêpe, j'avais prévu le coup: oreiller, bouquin et couverture.


Nous sommes arrivés parmi les premiers sur place, et après avoir passés les contrôles de sécurité, luxe total, inouï: je me retrouve placée au 4ème rang.

600 personnes, et je suis au 4ème rang. Devant la section "VIP". A 7m du fauteuil où va s'assoir l'Homme.



Avec tout mon boulot et mon emploi du temps de dingue, je dois avouer que passé l'étape "j'ai eu une place", je n'ai pas vraiment pu prendre un moment pour réaliser tout ce que cette conférence impliquait. Alors quand le Dalaï Lama est finalement entré sur scène, je me suis retrouvée submergée par une vieille vague d'émotion, totalement imprévue, et totalement embarrassante. Je crois que j'imaginais vaguement un truc grandiose, l'Homme entouré par cinquante moines bouddhistes qui entrent en incantant quelque chose, je ne sais pas. Mais il est arrivé, tout petit, tout vieux, avec son petit sac en toile de jute rouge et ses deux traducteurs. Tout modeste. Je crois que c'est ça qui m'a touché.
Il nous a salué les mains jointes en se penchant, et puis il s'est retrouvé tout paumé, à ne pas savoir où s'assoir.

Avez-vous déjà eu cette sensation? Celle d'être assise dans le salon du Dalaï Lama?
Il a tout fait pour nous mettre à l'aise - il voulait une rencontre informelle.
Il s'arrêtait fréquemment pour laisser le temps à son traducteur de tout répéter en français, Québec oblige. A un moment, il a retiré ses chaussures et s'est assis en lotus sur son fauteuil, avec ses chaussettes rouges qui dépassaient. Il a sortit une visière de poker de son sac, pour mieux voir le public. Il faisait des blagues. En fait, il m'a fait pensé au croisement parfait entre Yoda (il a la même voix, je vous jure) et Tortue Géniale, pas pour le côté pervers, mais pour le côté "petit papy marrant avec des blagues et des lunettes" (carrées, et géantes, les lunettes).
Je décris tout dans les détails, mais c'est un orateur fantastique et sa gestuelle et son attitude y sont pour quelque chose.

Son discours s'adressait spécialement aux futurs profs. Pour ceux qui veulent savoir, ça parlait en gros de la relation entre éthique, religion et éducation. Il me faudrait reprendre mes notes au propre pour vous expliquer tout ça dans les détails (je le ferai un jour, mais pour l'instant, pas le temps). Je pourrais vous donner les grandes lignes, mais vous avez déjà entendu tout ça avant: le réel intérêt de son discours était dans la logique, les détails, et l'articulation de ses idées.

Pour ceux que ça intéresse, voici le lien pour l'enregistrement vidéo de la conférence (Momo, c'est pour toi!). Un traducteur traduit tout en français, pas de panique.
Je ne l'ai pas encore visionnée, mais on voit peut être le public au début.
http://www.learnquebec.ca/en/content/curriculum/personal_dev/erc/dalailama


Dernière petite chose, pour les grands jaloux, sachez que j'ai payé le prix très fort: tout l'aprem j'ai eu des crampes à l'estomac monumentales, la torture totale, j'ai même fait un vieux malaise sur un parking.
Donc chut.